Baptisée

Certes, le baptême m'indiffère. Je n'aime pas les dragées et la messe représente une heure de calvaire durant laquelle je dois empêcher ma fille de se jeter dans le bénitier. La dernière fois, ma douce est même entrée dans une transe hystérique à la simple vue du prètre. Un épisode qui a laissé penser au reste de la famille qu'à elle aussi un petit baptème ne ferait pas de mal...

Mais bon, j’étais plutôt contente d’y aller, à celui-ci. C'est plutôt cool de discuter avec la famille qu’on n’a pas vue depuis longtemps (l'autre, celle qui ne sait pas encore que ma fille est possédée), de se bourrer la gueule au champagne dès midi, ou de manger des petits fours pendant qu’une baby-sitter tente de "canaliser" les Pokémons. IMGP6178.jpgPreuve de ma motivation: j’avais réfléchi dès la veille à la robe en soie grise que j’allais mettre pour cette occasion, avec les petites sandales en talon, là…

Et c’est bien ça le problème. Une fois habillée et maquillée, j’ai regardé ma progéniture déambuler dans l’appartement en pyjama et je me suis rendue compte qu’il fallait eux aussi les vêtir. Tee-shirt taché, pantalon déchiré, robe au sale… J’ai fini par mettre un baggy (traduire "pantalon trop grand") à ma fille et par coudre son jean sans bouton directement sur mon fils. Résultat, avec ma rappeuse et mon petit Rom, on avait un peu l’impression que j’avais passé leur allocation rentrée dans ma robe Mexx.

Les monstres se sont bien vengés : ma tenue a désormais le souvenir indélibile de la sucette d’Ulysse et du risotto de la Pépette. Alors ce midi, au lieu d’aller déjeuner, je vais faire un tour dans les magasins de fringues pour enfant.

Mise à jour post-courses :

Putain, ça coûte cher la culpabilité.