L'insitut GfK Consumer Choices France a publié mercredi son rituel palmarès de la rentrée littéraire 2013, avant l'annonce la semaine prochaine des principaux prix. Le bal débutera lundi 4 novembre, avec le Goncourt et le Renaudot.
Dans le palmarès des 10 romans les plus vendus entre le 12 août et le 13 octobre 2013 un seul, l'Au revoir là-haut (Gallimard) de Pierre Lemaitre (en 5ème position) figure dans la dernière sélection du Goncourt.
Ecoulé à près de 40.000 exemplaires à la mi-octobre, cet époustouflant roman sur les profiteurs de l'après 14-18 est également présent dans l'ultime sélection du Renaudot, tout comme L'Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa (Le Dilettante), premier roman (désopilant) de Romain Puértolas.
Ce succès fulgurant de la rentrée se classe 3e au palmarès ci-dessous avec 45.000 ventes mi-octobre. Détail amusant : le Fakir avait été retiré lors de la deuxième sélection avant d'être réintégré à la troisième. Une facétie du jury Renaudot avant de transformer l'essai ?
(Source : GfK Consumer Choices, période allant du 12/08/2013 au 13/10/2013).
Autour de 4,5% des ventes en numérique
Autre indication de ce palmarès : une estimation des ventes numériques puisque les romans de la rentrée sortent désormais simultanément en version papier et digitale.
Cette part reste faible en valeur absolue, puisqu'elle ne dépasse pas les 3500 unités pour Amélie Nothomb, pourtant en tête de ce hit-parade. Faible également en pourcentage puisqu'elle n'excède guère 5% (2,4% pour le livre de de Jean d'Ormesson. Un chiffre que les plus malicieux imputeront sans preuves à l'âge du lectorat ).
A 4,5% en moyenne, la part estimée du numérique sur les ventes de ce top 10 serait tout de même supérieure à celle du marché (autour de 1,5%, selon la même source).
Au total, il se serait vendu 1,15 millions d’exemplaires des quelque 600 livres de la rentrée entre la mi-août et la mi-octobre 2013, pour un chiffre d’affaires de 22,3 millions d’euros. Soit une fraction très médiatisée, mais très minime du marché du livre: 2,5% à peine du chiffre d'affaires en 2012, toujours selon GfK.