À moins de trois semaines du premier tour de la primaire Nicolas Sarkozy est toujours devancé par Alain Juppé même si l'écart se resserre selon un récent sondage IFOP pour Paris Match. L'ancien président y croit toujours. Voici comment il compte redresser la barre et s'imposer.
Faire une "campagne municipale"
Les sarkozystes se sont livrés à un petit calcul. Voici, pensent-il, l’équation qui peut permettre à leur champion de l’emporter. En tablant sur trois millions de votants à la primaire, l’ancien président a besoin d’un million et demi de voix. Avec un peu plus de 10 000 bureaux de vote, cela fait environ 150 voix par bureau. "C’est à notre portée car on a le meilleur maillage territorial. Il faut aller chercher un à un ceux qui votent Sarkozy. Ce sera une véritable élection municipale" explique un très proche de Nicolas Sarkozy. Quand il n’y a pas forcément de dynamique, la politique c’est avant tout une question d'arithmétique. "Mathématiquement c’est toujours faisable" se persuade un autre. La mobilisation sera donc la clé de tout. "Il ne faut pas déconner et bien s'adresser aux bonnes cibles".
Davantage exposer Baroin
Nicolas Sarkozy a déjà adoubé François Baroin comme futur Premier ministre en cas de retour à l'Elysée. Certains considèrent que ce dernier n'est pas suffisamment mis en avant. "Il faut davantage installer le tandem. L’image de Baroin doit atténuer le rejet de Sarkozy auprès de toute une partie de l’électorat de centre-droit, c’est en tout cas l’objectif" confie un membre de l'équipe rapprochée de l'ancien chef de l'Etat. RTL vient d'ailleurs de révéler que Nicolas Sarkozy réfléchit ainsi à tenir un meeting à Troyes, la ville de François Baroin, le 21 novembre prochain au lendemain du premier tour de la primaire.
Continuer à cogner sur Bayrou
"Sarkozy va cogner comme un sourd les trois dernières semaines" nous prévenait un de ses soutiens il y a quelques jours. Il va donc continuer à cibler François Bayrou et accuser Alain Juppé de vouloir "placer la future majorité sous le chantage permanent" du président du MoDem. La stratégie est limpide: "Est-ce que les français veulent un candidat de droite ou un candidat du centre? Ce sera la seule question" affirme un sarkozyste. "L'alternance franche" contre "l'alternance molle" qu'incarnerait son principal rival. Voici le débat que compte installer l'ancien président dans ces dernières semaines de campagne, persuadé que cela lui permettra de l'emporter.