Gilles Eric Séralini vient d'annoncer (24 juin) qu'il republierait son étude sur la toxicité des OGM, une étude qui lui valu en 2012 un lynchage par la communauté scientifique. D'abord publiée dans Food and Chemical Toxicology, cette étude analysait les effets du pesticide Round Up combiné au Maïs NK603 sur une population de rats. Alors attaqué sur son manque de "méthode scientifique", G.E. Séralini avait vu son étude retirée de la revue, curieusement au moment au Richard Goodman, ancien biologiste de Monsanto, intégrait le comité éditorial de Food and Chemical Toxicology.
Une (re) publication prévue en 'Open Source'
« Nous avons eu des propositions de cinq éditeurs pour republier l'étude et nous avons choisi Environmental Sciences Europe (groupe Springer) car cette revue fonctionne en “open source”, ce qui va permettre de mettre à la disposition de toute la communauté scientifique les données brutes », a indiqué Gilles-Eric Séralini.
Enrichi de nouvelles analyses statistiques, l'article s'appuie sur les mêmes données que la publication de 2012. Celle-ci, selon ses auteurs, avait démontré des effets toxiques du Roundup, l'herbicide le plus utilisé au monde, sur des rats, relevant « de graves perturbations hépatiques et rénales, ainsi que des hormones sexuelles et l'apparition de tumeurs mammaires ». [...]
Le biologiste a réitéré sa demande de publication des données brutes des études de toxicité conduites par les industriels dans le cadre de l'homologation de leurs produits. « Nous livrons aujourd'hui nos données brutes, nous aimerions qu'il en soit de même pour les industriels comme Monsanto », a déclaré M. Séralini. « L'opacité sur les données des industriels est aujourd'hui complètement anormale, c'est une anomalie scientifique »
Une étude menée dans le plus grand secret
"Tous Cobayes ?" Un film de Jean Paul Jaud sur l'étude Séralini (Bande Annonce)