Nous avons reçu des centaines de mails, et parmi eux, un certain nombre de critiques : des intitulés de questions mal formulés, des choix de réponses trop manichéens, un tutoiement malvenu (éléments de réponses à trouver ici). Au milieu, une remarque récurrente a particulièrement retenu notre attention : l’étude manquerait de questions. En tout, le questionnaire en compte pourtant déjà 143 et chaque internaute passe en moyenne une vingtaine de minutes à le parcourir. Serait-ce malgré tout encore trop court ?
Voilà donc la première nature du débat : la définition même des préoccupations de la jeunesse et la manière de les aborder. On réclame des questions sur la vie à l’étranger, les préférences de consommation, les goûts artistiques, l’amour pour les animaux, la volonté de devenir végétarien,... Bref, l’exploration de cette génération ne devrait pas s’arrêter là !
Mais, et surtout, c'est autour de chaque thème étudié au sein de l'enquête Génération Quoi que l'engagement du débat prend toute sa dimension. Et c'est très bien comme ça ! Tout au long des semaines à venir, nous tenterons donc d'établir un état des lieux de ces discussions. En voici un premier résumé.
Les sujets qui divisent. Premier clap : le travail/le chômage
S’il y a des questions qui divisent, ce sont bien celles touchant au travail (ou au chômage !), souvent contenues dans la rubrique “Génération Pôle Emploi”.
À ce jour, à la question “quelles sont les problématiques qui te préoccupent le plus ?”, 52% des 18-34 ans placent “l’accès à l’emploi” en tête, et même 62% des étudiants. En deuxième position, l’environnement arrive loin derrière (30% des 18-34 ans interrogés).
Ainsi quand, dans les commentaires faisant suite à l’article traitant de “Génération Quoi” publié sur Rue 89, un internaute se demande de quoi pourraient bien souffrir les jeunes, les témoignages ne mettent pas longtemps à tomber :
L’affaire aurait pu en rester là, sur un constat déplorant unanimement les difficultés des jeunes à s’extirper hors du taux de chômage de 25% dans lequel ils restent englués aujourd’hui (chiffre Insee pour les 15-24 ans). Mais plusieurs internautes, faisant fi des statistiques, rentrent dans le débat pour s’en prendre directement aux concernés, les jugeant responsables de leur propre sort.
Les esprits s’échauffent. Les mots “crétins”, “branleurs” et “enfants gâtés” se confrontent à ceux de “mépris”, d’“esclavage” et de “formatage”
Hors des querelles d’opinions, plusieurs “jeunes” tentent alors de dessiner un tableau général de leur situation et de leur point de vue, comme Gaboud ou Bill the Fish
Alors ? Les 18-34 ans, une génération de fainéants trop gâtés ou des jeunes laissés en marge du monde du travail ?
Sur le site de Génération Quoi, il pourrait paraître difficile de déduire quoi que ce soit du rapport des jeunes au travail : pour 50% des 18-34 ans, le travail est avant tout un moyen de gagner de l’argent, pour l’autre moitié c’est avant tout un moyen de s’épanouir.
Néanmoins, un chiffre attire particulièrement notre attention et pourrait bien donner des billes à l’un des deux camps: dans notre enquête, le résultat est sans appel : plus des deux-tiers des 18-34 ans ne pourraient pas être heureux sans travailler.À l’inverse, quand on pose aux actifs de tous âges des questions relatives à leur situation au travail, le champ des réponses, très étendu, montre qu’une majorité de gens ne s’y sentent pas valorisés.Une manière peut être de concilier les deux points de vue en une seule phrase : amour du travail, oui, mais à n’importe quel prix, non !
Nous vous rappelons que des espaces de débats sont proposés sur le site, sous chaque vidéo thématique contenue dans la partie “Le Portrait”.
Comme “petit rigolo” sous le thème “génération Pôle Emploi”, feel free to speak your mind !
Prochains résumés des débats à venir très bientôt !