Ce drôle de tableau doit être complété par une question franche :
« Il y a trop d’individualisme » (oui/non).
Les deux tiers des jeunes européens sont d’accord : il y a trop d’individualisme.
Pour savoir si ce sont les mêmes que ceux qui ne croient pas aux solidarités pour s’en sortir, et qui ne comptent sur personne pour réussir, il faudra attendre l’étude détaillée des sociologues de chaque pays courant novembre. Mais un rapide coup d’œil nous montre, là aussi, qu’on ne met pas toujours le même sens derrière le mot « individualisme », ou qu’en tout cas on juge très différemment le poids de l’individualisme dans son pays.
Dans les pays germaniques, les valeurs de solidarité sont plébiscitées. Soit l’individualisme n’est pas condamné, soit les sociétés de chacun de ces pays ne sont pas vues comme individualistes. Ils ne sont que 20% en Allemagne à dire qu’il y a trop d’individualisme, comme en Autriche.
La proportion s’élève un peu en Irlande avec 22% et la Suisse avec 29%, elle atteint 41% au Royaume Uni et 43% au Luxembourg.
Les jeunes Français pensent exactement l’inverse ils sont 87% à juger qu’il y a trop d’individualisme. Tout comme les Italiens à 81%, les Espagnols à 79%, les Belges à 74%, les Hollandais à 65%.
Voilà un champ de réflexion qui devrait ouvrir un grand débat entre les jeunesses européennes. Là aussi, nous invitons tout le monde à visionner la vidéo de compilation européenne « Chacun pour moi » pour s’approcher des raisonnements et explications. « Ma génération est trop égoïste » explique une jeune Galloise. « L’individualisme, c’est ce qui nous fait » lui répond une jeune Autrichienne.