Ce résultat a créé le buzz cette semaine sur les site LGBT anglo saxons.
9% des jeunes européens répondent « Oui, j’ai fait et j’aime ça ». Si ce n’est pas une vraie surprise, savoir qu'un jeune européen sur dix assume des pratiques homosexuelles reste très significatif. Mais ce qui surprend le plus, ce sont les 20% qui répondent « Non, mais j’ai envie d’essayer ». Un jeune sur cinq !
Ce chiffre n’était jamais apparu, dans aucune enquête. Il faudra le temps de l’analyse des sociologues européens pour en tirer tous les enseignements, mais d’ors et déjà il montre que, pays par pays, entre un quart et un tiers de la jeunesse a cassé la barrière de l’hétérosexualité, pratiquant, fantasmant ou désirant pratiquer des relations libres, homo ou bi-sexuelle. Si on y ajoute les 5% qui répondent « Oui, mais ça ne m’intéresse plus », c’est plus du tiers de cette génération qui a eu ou qui est tenté par une relation homo.
Certains commentaires de militants LGBT nous ont reproché l’intitulé de la question.
« On n’essaye pas l’amour homo : on est homo ou on ne l’est pas ».
Ces 20% de jeunes européens qui ont « envie d’essayer » nous prouve que les frontières sont moins tranchées, signe d’une évolution profonde du rapport à la sexualité.
En détail :
En France, ils sont 9% à répondre « Oui, j’ai fait et j’aime ça », 23% à répondre « Non, mais j’ai envie d’essayer », 6% « oui mais ça ne m’intéresse plus » soit 38% pratiquant, ayant pratiqué ou étant tentés d’avoir une relation homo. Chez les garçons, le rapport est de 11% de « Oui », 11% de « non mais j’ai envie », 5% de « Oui mais plus », soit 27%. Chez les filles, le rapport est de 8% de « oui », 30% de « non mais j’ai envie», 6% « oui mais plus », soit 44%...
En Allemagne, ils sont 9% à répondre « Oui, j’ai fait et j’aime ça », 19% à répondre « Non, mais j’ai envie d’essayer », 6% « oui mais ça ne m’intéresse plus » soit 34% pratiquant, ayant pratiqué ou étant tentés d’avoir une relation homo. Chez les garçons, le rapport est de 12% « Oui », 11% « non mais j’ai envie », 5% « Oui mais plus », soit 28%. Chez les filles, le rapport est de 7% de « oui », 29% de « non mais j’ai envie», 7% « oui mais plus », soit 43%...
L’Irlande, pays très catholique, n’échappe pas à la tendance générale. 14% des jeunes répondent « Oui », 15% « non mais », 3% « oui mais plus », soit un total de 32%.
En ayant centré la question sur l’envie personnelle et non pas sur le jugement général, ce n’est pas l’opinion qui est ici mesurée mais bien la pratique individuelle, l’aspiration et le désir.