Les députés se penchent pendant deux semaines sur la situation des réfugiés en France. Aujourd'hui, ils sont 65 000 susceptibles d'être accueillis par la France. Ils attendent que l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) statuent sur leur sort. Des délais qui peuvent s'éterniser.... jusqu'à 2 ans!
Les syriens et irakiens, premiers bénéficiaires
En attendant que l'on statut sur leur cas, les demandeurs d'asile vivent dans des conditions précaires (une allocation de 7 euros par jour, interdiction d'exercer un emploi, peu de chance d'obtenir un logement). Les conditions d'obtention de l'asile se décident à l'OFPRA, une organisation indépendante mais sous tutelle du ministère de l'Interieur. En 2014, elle a délivré un statut de réfugié à 17% de demandeurs (ils étaient 27% à l'obtenir finalement une fois tous les recours épuisés), les autres ont été débouté. Avec des délais trop longs et une absence de solution pour gérer ceux qui n'ont pas obtenu le droit de rester en France, le processus pietine et produit des situations ingérables et souvent inhumaines. "L'idée est de faire en sorte que tous ceux qui relèvent de l'asile en France puissent être dignement accueillis dans ce pays, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", reconnaissait hier le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Comment obtient t'on le droit d'asile? A quelles conditions? Plongée dans les coulisses de l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) où chaque demandeur est reçu individuellement pour un entretien auquel j'ai pu assister:
Les demandes ont quasiment doublé depuis 2007 partout en Europe!
Dans un contexte de crises internationales multiples, quelles sont les mesures que compte prendre le gouvernement pour améliorer la situation? Comment parvenir à réduire les délais d'attente alors que la demande explose? l'OFPRA reçoit-il des ordres du ministères de l'Intérieur? Est-il tenu de faire du chiffre? Y a t'il des "passe-droits"? Voici les réponses de son patron Pascal Brice: