La Corée du Nord vient d'expulser plusieurs humanitaires de son pays. Deux Allemands et une Américaine. Cette dernière a même été accusé de "complot contre l'Etat", l'une des accusations les plus graves. Sandra Suh aurait, selon le régime, photographié et filmé des lieux sensibles. Le régime a justifié son expulsion par son "âge avancé".

Les deux autres humanitaires de l'ONG Welthungerhilfe aurait été pris en filature et espionné avant d'être eux aussi expulsés.

Selon le ministère des Affaires étrangères, Lla France contribue à l’assistance à la population nord-coréenne via une aide humanitaire de 700 000 euros en 2014 versée aux deux ONG françaises actives dans le pays, Triangle Génération Humanitaire et Première Urgence.

Si depuis la famine des années 90, la situation humanitaire s'est considérablement améliorée, il n'en demeure pas moins que l'économie du pays reste dans un état précaire.

Selon l’ONU, sur 25 millions de Nord-Coréens, 18 millions « ne se nourrissent pas correctement pour vivre en bonne santé » Et 28% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique.

Le régime de Pyongyang considère pourtant qu'il est capable de faire face et de se passer de l'aide internationale ce qui expliquerait les récentes expulsions.

Depuis quelques années, des marchés plus ou moins légaux et tolérés par les autorités ont fait leur apparition. Ces marchés permettent à la population de survivre. Les agriculteurs ont désormais la possibilité de vendre leur maigre surplus de production.

Lors d'une visite dans une ferme modèle à quelques kilomètres de Pyongyang, le responsable nous expliquait, devant quelques légumes sous une serre, que l'Etat collectait la production pour la redistribuer aux villageois des alentours. Il est impossible de le vérifier. Nous n'avons jamais eu de chiffres précis sur ces collectes, sur le nombre de villageois etc...

Le système de distribution publique ne suffit pas à nourrir la population et l'ouverture de quelques marchés sert à pallier ce manque.

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