Dés l’annonce de la formation du nouveau cabinet Netanyahu, « Kipa », le site du sionisme religieux, a crié victoire et proclamé « dans le cadre de l’accord de coalition, nous avons des acquis formidables! ».« Le Foyer juif » le parti du mouvement des implantations, a remporté 12 députés lors des dernières élections, et reçoit une part importante du gâteau gouvernemental. Résultat : Deux anciens directeurs du Conseil des implantations sont aux postes clés : Naftali Bennet, le président du parti, a le portefeuille de l’économie et de l’industrie. Nissan Slomiansky, est président de la très influente commission parlementaire des finances. Ouri Ariel, colon et militant de longue date, occupe le ministère de l’Habitat.
Ils pourront compter sur l’alliance entre le Likoud et le parti russophone d’Avigdor Lieberman, Israël Beténou. Dani Danon, est vice-ministre de la Défense, en charge du dossier des colonies. Partisan de l’annexion de la Cisjordanie, il s’est fait remarquer en 2011 pour avoir invité à la Knesset le commentateur américain ultra conservateur Glenn Beck, contre l’avis des organisations juives US… Il aura le soutien de son ministre, l’ancien chef d’état major, le général Moshé « Bogie » Yaalon. Considéré comme un ultra au sein du Likoud, il a déclaré en 2002 que : « la menace palestinienne est une sorte de cancer qui doit être coupée. […] Il y a toutes sortes de solutions au cancer, parmi lesquelles l’amputation » En 2009, son discours lors de la convention de Manhigout Yehoudit, une formation au sein du Likoud, a fait le buzz : « Lorsque les politiques nous amènent la colombe de la paix, nous les militaires devont aller nettoyer après eux. C’est une situation où le virus qui est « La paix maintenant […] commettent de grands dégâts ».
Parmi les nominations qu’il faut remarquer : Zeev Elkin est vice ministre des affaires étrangères. Il s’occupera de la diplomatie israélienne en attendant le retour d’Avigdor Lieberman en procès pour une affaire de corruption. Elkin, qui habite une colonie, est de ceux qui réclament pour les Juifs le droit de prier sur le mont du Temple, l’esplanade des saintes mosquées dans la vieille ville de Jérusalem.
Yaïr Lapid, le nouveau venu sur la scène politique israélienne et dont le parti, Yesh Atid (Il y a un avenir) est le second du pays, peut-il avoir une influence modératrice. Ce n’est pas sur. Ses positions personnelles sur le dossier palestinien sont connues. S’il est en faveur d’une solution à deux états, cet ancien journaliste est opposé à tout partage de Jérusalem. Geste symbolique, il à lancé sa campagne électorale depuis l’université de la colonie Ariel en Cisjordanie.
En d’autres termes, le secrétaire d’état américain, John Kerry qui est attendu dans la région au cours des prochaines semaines aura beaucoup de mal à relancer un processus de négociations avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. D’ici là, le discours que doit prononcer le président Barak Obama à Jérusalem après demain mercredi fera date.