Peut être qu'un jour, les responsables politiques et militaires israéliens verront-ils plus loin que le bout de leur nez et adopteront une stratégie politique à long terme cohérente pour parvenir à la paix dans le cadre d'une solution à deux états. En tout cas, avant que la communauté ne l'impose à Israël
Le Monde confirme aujourd'hui ce que j'ai diffusé le 18 et écris depuis sur mon blog...
Extraits de l'article paru en première page du quotidien:
"Estimant que la guerre de Gaza a imposé de nouvelles priorités et que l'administration nommée par le nouveau président américain, Barack Obama, pourrait rompre avec la ligne de soutien inconditionnel à Israël, la diplomatie française tente de susciter, au niveau européen, un changement de ton à l'égard du Hamas.
Alors que les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne (UE) devaient se réunir, lundi 26 janvier à Bruxelles, pour discuter d'un plan d'action européen pour le Proche-Orient, Paris s'est mis à plaider discrètement pour une forme d'ouverture en direction du mouvement islamiste. " Mais en prenant soin de ne pas affaiblir Mahmoud Abbas ", le président de l'Autorité palestinienne, souligne-t-on côté français.
L'idée est de rompre avec l'ostracisme dans lequel le Hamas est tenu officiellement, et de l'inciter à adopter une attitude constructive qui permettrait un processus de réconciliation interpalestinienne, souhaité par les Européens.
Les Vingt-Sept devaient lancer, lundi, un appel à la formation d'un gouvernement palestinien " de consensus ", qui aurait le soutien à la fois du Fatah et du Hamas, et pourrait servir d'interlocuteur à l'UE, à l'Egypte et à Israël.
Officiellement, l'ouverture d'un dialogue avec le Hamas, qui est placé sur la liste européenne des organisations terroristes, reste une question taboue au sein de l'UE. Celle-ci avait suspendu en 2006 ses versements financiers directs à l'Autorité palestinienne, après la victoire électorale du Hamas.
Aujourd'hui " beaucoup de capitales ne veulent pas répéter la politique d'isolement du Hamas menée après sa victoire électorale, car elle a été jugée contre-productive ", analyse un diplomate européen. Paris apparaît en pointe sur le sujet.
Un glissement a eu lieu dans le vocabulaire officiel français. Le Hamas est désormais qualifié d'" interlocuteur ", terme employé par le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. Le Quai d'Orsay met en outre l'accent, depuis plusieurs jours, sur l'une des trois conditions fixées au Hamas pour qu'un dialogue puisse s'enclencher : la renonciation à la violence. Celle-ci est décrite comme " l'élément fondamental ".