19 Sep

Destination la haute vallée du Doubs : le début de mes aventures !

J’adôôôôre la nature ! C’est la raison pour laquelle j’ai choisi la région du Haut-Doubs pour cette première escapade.

C’est LA partie montagneuse du département du Doubs avec son point culminant à 1460 mètres, le Mont d’Or. C’est la région où la France flirte avec la Suisse dans une enfilade de sapins qui marque la frontière que l’on aperçoit depuis la ville de Morteau.

La nature donc, avec une envie chevillée au corps : celle de bouger !!!

C’est donc une balade sportive (en partie), que je me prépare à faire lorsque je claque la porte de chez moi…

Pantalon de rando, chapeau, combinaison, maillot, bombe d’équitation : mon sac est lourd, mais tout y est !

Double tour de clé dans la serrure et paf, un peu de crème solaire sur le visage. Et oui, ce n’est pas parce que je me rends à Mouthe, le village le plus froid de France où a été enregistré le record de la plus basse température (-41°), qu’il faut enfiler son pull ! Certainement pas en plein été !

Je peux vous le dire maintenant… je suis rentrée à la maison avec des coups de soleil !

Et ça, je ne m’y attendais pas vraiment !

Ce que je savais en revanche, c’est que j’allais sur une terre de légendes.

Une idée fixe : voir la Vouivre…

C’est probablement la légende la plus populaire de la Franche-Comté. Celle d’un animal mi-dragon, mi-serpent qui se cache dans les grottes et les marais… lorsqu’elle n’est pas dans les airs ! Mon parcours débute donc à l’endroit où j’ai le plus de chance de l’apercevoir : à la source du Doubs, dans le Val de Mouthe.

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Et l’équipe est là, à l’affût pour l’apercevoir, elle aussi ! …

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L’homme en bleu, c’est Benoit, le (super) réalisateur.

Et sur sa gauche, en vert « nature », c’est Valentin. Accompagnateur en montagne, un guide-flûtiste fou de sa région et fin connaisseur de la légende… Il a même composé une chanson pour amadouer l’animal ! Ecoutez plutôt…

Malgré tous nos efforts, pas plus de Vouivre à la Source que d’ombre pour protéger nos peaux délicates. Nous partons donc chasser la Vouivre sur les terres alentours. Et, brillante idée de Valentin qui m’a réservé une surprise, une marche nordique !

La marche nordique, un sport nature et accessible

Marche nordique : terme barbare qui désigne une activité sportive douce avec des bâtons légers au rythme de 7km/h.

Première étape avant le départ : apprendre le maniement des bâtons. Ça commence par l’échauffement, sous l’œil de Bénédicte, notre camérawoman de choc !

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Un petit quart d’heure plus tard, nous nous lançons sur le chemin de randonnées, ou nous ne sommes pas les seuls à explorer les lieux !

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Et l’équipe de tournage se régale elle aussi, à découvrir la flore aux alentours…

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Un sport superbe aux multiples bienfaits qui nous permet de prendre le temps tout en bougeant. Valentin m’a convaincue !

Et il a aussi un message pour vous…

On continue sur cette lancée sportive avec un autre sport qui gagne à être connu : le stand-up paddle

Personnellement, j’avais déjà eu l’occasion de m’initier à ce sport aquatique, mais à la mer…

En rejoignant Clément au lac de Saint Point, j’espérais que ça ne tanguerait pas autant qu’avec les vagues !

Tout d’abord, un saint point sur le lac (vous apprécierez le jeu de mot 🙂 ).

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Quatrième lac naturel d’Europe, il s’étend sur 7,5 kilomètres de long et presque 1 kilomètre de large, parcourant de nombreux villages près de Pontarlier. Zone préservée s’il en est, aucune activité à moteur n’est praticable par le public sur le lac.

Les moniteurs, comme ceux de la base nautique des Grangettesdisposent tout de même de 2 petites embarcations motorisées pour faciliter nos loisirs.

image9Une fois l’embarcation parée par les soins de notre coach : Clément, sportif devant l’Eternel, c’est parti pour une séance… mouvementée.

image10Si pour moi c’est « youpiiiiiiiii, je flotte debout ! », pour l’équipe, filmer dans l’eau devient rapidement un vrai sacerdoce. Mais pas de quoi la décourager ! A cœur vaillant, rien d’impossible…

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image13Et puis… il fait chaud ! Vive l’été, vive les coups de soleil en Franche-Comté ! N’est-ce pas Joé !?

Le lac a lui aussi sa légende. Autrefois surnommé le lac de Damvauthier, du nom d’un ermite du coin… la petite histoire, c’est par ici >>

Pour me la conter, Clément m’a réservé une petite surprise qui a réjoui mes papilles !

Pendant que mes oreilles se délectent de cette histoire mystérieuse (j’adore les légendes), je savoure des produits locaux parmi lesquels un comté de 24 mois d’affinage et un Pontarlier dont il ne faut « hip » pas trop abuser… « hip » !

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J’y retournerai cet hiver. Le lac gelé est un spectacle rare, j’ai pu découvrir certaines photos qui m’ont donné envie de chausser mes patins à glace en profitant de ce cadre magique.

J’ai un bon plan pour vous ! Sachez qu’en fin de saison, la base des Grangettes peut mettre son matériel à la vente pour une somme modique : moins de 200 euros pour un paddle. Mais je ne voudrais pas vous raconter de bêtises, à vous de vous renseigner !

Pour moi, c’est retour à la base car je suis attendue un peu plus loin pour le déjeuner…

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Le Haut-Doubs : paradis des gastronomes (en herbe, me concernant)

Si le Mont d’Or est le point culminant de cette partie Est de la Franche-Comté, il indique aussi une des productions locales laitières. Et c’est loin d’être la seule !

A Morteau, autre spécialité exquise, réside un chef particulièrement attaché à ces produits du terroir qui n’ont aucun secret pour lui. Tout son travail consiste à les mettre en valeur.

Ce chef est un véritable emblème de ce patrimoine gustatif haut en couleur… qui lui va si bien !

A l’Auberge de la Roche, je rencontre donc Philippe Feuvrier. Un sacré monsieur !
Quoi, vous ne connaissez pas Philippe, ce personnage ???
Une image vaut mille mots… le voici donc :

Vous l’avez compris, pas de temps à perdre…

Il m’a réservé un programme costaud, entre cueillette aux champignons, pêche à la mouche et port du tablier !

J’avais le sentiment que déguster ses plats se méritait… Et mon intuition ne s’est pas trompée !

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Des moments fantastiques….

Et pendant ce temps-là, l’équipe…

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Benoit est ravi…

Et Sébastien nous éclaire de ses plus belles lumières…

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image20Des truites et des bolets donc, prêts à être cuisinés.

Concentration de mise, une fois derrière les fourneaux, Philippe ne rigole plus.
Je suis impressionnée par la rapidité avec laquelle le chef s’exécute.

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Et voilà le résultat ! Vous avez faim ? Ça se passe à l’Auberge de la Roche, accompagné d’un bon vin jaune…

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Enfin, en approchant sa cuisine, j’ai percé au moins un mystère… Sa cuisine n’est plus un secret et je comprends mieux le travail d’excellence qui a mené Philippe jusqu’aux étoiles… du guide Michelin, autrefois…

Entre sport et légende : la vallée des morts

Il est déjà temps de repartir même si, là aussi, je promets à Philippe de revenir, cette fois-ci en amatrice, les pieds sous la table !

Pour l’heure je suis attendue à Charquemont par Stéphane Brisebard.

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Les Echelles de la Mort est un lieu chargé d’histoires et de légendes. C’est par là que passaient les bricottiers, contrebandiers à la petite semaine, pour passer sucre, café ou tabac. Je décide d’arpenter ces chemins en empruntant les échelles de la mort… Nom oh combien terrifiant, n’est-ce pas ?

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Rassurez-vous, vous ne prendrez aucun risque en les empruntant comme je l’ai fait, elles sont juste très pentues, ce qui permet d’accéder au plus vite au sommet pour y découvrir cette vue…

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C’est tout bonnement magique… Et Stéphane est un guide hors pair. D’une part il connait extrêmement bien le lieu. Il y jouait déjà lorsqu’il était enfant (sa grand-mère lui interdisait de s’y rendre, la vallée n’avait pas bonne réputation). C’est un sportif de haut niveau qui s’entraîne chaque jour, notamment sur une via ferrata qu’il a lui même créée sur le site, afin de proposer aux promeneurs une activité sportive accessible.

Elle connaît un grand succès.

Ce qui me captive c’est l’histoire du site. Il faut savoir que si la petite partie que l’on connait d’elle est déjà passionnante, tout reste encore à découvrir. Et c’est petit à petit que les plus curieux peuvent tenter de reconstituer le puzzle. Par exemple, au 19ème siècle, un moulin visible depuis le point de vue où nous sommes a été ravagé par un incendie.

L’histoire n’a pas encore fait la lumière sur le pourquoi du comment. Et c’est de l’autre côté de la frontière, à quelques mètres à vol d’oiseau, en Suisse donc, que le plus grand nombre d’archives sont collectées.

Personnellement, je regarderai bien un film sur cette histoire ! Si vous en connaissez l’existence, s’il vous plait, faites moi signe ! Alors là aussi, je reviendrai…

Le Haut-Doubs en calèche

Je finis ma balade mouvementée par une touche de douceur. Et beaucoup de plaisir car je vais rencontrer une jeune femme, Mélanie, qui partage la même passion que moi : le cheval.

Près du lac de Saint Point, elle possède plusieurs chevaux de traits comtois que nous allons chercher au pré afin de les atteler.

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César et Caporal, 4 et 5 ans. Pas moins de 800 kilos qui galopent avec grâce lorsque nous arrivons dans les pâturages.

Sur le chemin, Mélanie me confie son goût pour les activités de plein air, qui l’a amenée à choisir cette voie professionnelle, après avoir obtenu un diplôme agricole. C’est seule, et d’une main de fer qu’elle dirige son écurie.

Elle a une passion pour le cheval comtois, cette race surnommée « les blonds » en raison de sa crinière. Une race qui a bien failli disparaître avec la fin du travail des journaliers.

Je suis navrée d’apprendre qu’aujourd’hui, c’est principalement le commerce de la viande équine qui assure la survie de cette race.

Et vlan, la gorge nouée ! Partons donc en balade avec nos belles bêtes…

image29Initiation à la calèche !

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Et pour l’équipe, perfectionnement d’une technique de prise de vue… adaptée !

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Nous arrivons finalement bien paisiblement au lac de Saint point, que je voulais revoir.

Et c’est là que s’achève notre périple. Enfin, c’est ce que je pense !

Pas du tout ! Mélanie me réserve elle aussi une surprise…

Je vous livre sa proposition telle quelle :
« Gaëlle dis-moi, en tant que cavalière, as-tu déjà nagé avec un cheval ? »
« Euh… Non… »
« Je te propose de le faire avec Caporal. Ça te tente ? »
« Mais… euh… il aime l’eau ? Je veux dire… il l’a déjà fait ? »
« Et bien tu verras bien ! »

Ok… Je crois que l’équipe attend beaucoup de moi ! Et moi aussi, alors ni une, ni deux, j’enfile ma combinaison en cette fin de journée plus fraîche, et je saute sur cette merveilleuse occasion de mettre à l’eau un petit bébé de 800 kilos ! A cru, s’il vous plait !

Après quelques négociations, il cède et nous nous nous jetons à l’eau…

Souvenir d’un superbe moment !

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