Mexique : des migrants à bord du train de l'enfer

Nous avons embarqué à bord de la "bestia", un train de marchandises qui permet à des centaines de migrants de s'approcher de la frontière américaine dans des conditions extrêmement dangereuses.

Le train est surnommé "la bête". Au bout d'une gare de marchandises, le long des rails, des dizaines de personnes courent pour s'accrocher au wagon. Personne ne sait quand le train va redémarrer, il faut faire vite pour grimper et se passer les baluchons. Ce jour-là, une famille, trois enfants et un bébé. Dans les wagons se trouvent des rouleaux de ferraille, mais, trop de poussière, la famille renonce. Sans eux, mais avec beaucoup d'autres, le train démarre. Le train roule à pleine vitesse, tout déplacement est périlleux. Le voyage vers la frontière américaine durera environ vingt heures, la chaleur est accablante, le vent est sec et brûlant. Dans chaque village, des passagers montent en marche. Dans toute l'Amérique, le train est surnommé "la bête", bestia, en espagnol.

Une pratique tolérée au Mexique

Dans un passage que les migrants appellent "la jungle", il faut se coucher pour éviter les branches. La "bestia" a fait beaucoup de victimes, dont beaucoup d'amputés. Un homme embarque sur une jambe, il y a un an, le train l'a mutilé alors qu'il échappait à la police de l'immigration. Ce jour-là, les migrants ont eux-mêmes arrêté le train en détachant deux wagons. Certains voyagent depuis plusieurs mois depuis l'Amérique centrale. Le train traverse le Mexique du sud au nord. Tout le temps où nous serons sur la "bestia", nous n'avons vu aucun contrôle de police. Les migrants sont largement tolérés. La nuit tombe, le bruit des rails accompagne la fin du voyage. La frontière américaine est encore à quelques centaines de kilomètres.

Reportage d'Agnès Vahramian, Andreane Williams, Fabien Fougière, Arielle Monange

Mort de Marion Barry, "maire à vie" de Washington DC

Il fut le maire le plus charismatique et emblématique de la capitale américaine. Marion Barry  fut maire à quatre reprises. De 1978 à 1990 puis de nouveau en 1994. Fils d'ouvrier agricole, né dans le Mississippi, il fut surtout connu et apprecié pour son engagement en faveur des droits civiques. Sous son impulsion, de nombreux programmes sociaux pour favoriser l'emploi des Noirs ont été mis en place.

Cependant, beaucoup se souviennent de lui comme le "crack Mayor". Le 18 janvier 1990, il est arreté dans une chambre d'hotel de Washington DC fumant du crack en compagnie d'une femme. La scène filmée par une caméra du FBI fait le tour du monde. Marion Barry sera envoyé en prison ou il restera 6 mois.

Cet épisode ne l'empechera pas de reconquérir la mairie de Washington quatre ans plus tard en prenant la tete d'une campagne sous le signe de la rédemption.

Depuis la fin de son dernier mandat, Marion Barry a connu de nombreux problème de sante. Il est mort dimanche matin à l'age de 78 ans.

Voir la nécrologie du New York Times

 

Ebola: Les promesses d'un traitement ?

L'inquiétude grandit face aux risques de propagation d'Ebola. Le cap des 4 000 morts a été dépassé. De nombreux laboratoires tentent de mettre en place des vaccins. D'autres de trouver le traitement, le médicament miracle.

Reportage dans un de ces laboratoires au Canada de Valerie Astruc, Laurent Desbois et Fabien Ortiz.