Après deux mois de contestations, l'armée chinoise est aux portes de Shenzhen, à la frontière hongkongaise. Une intervention militaire est-elle imminente ?
"Il faut dix minutes pour atteindre la frontière". Ce message de l'Armée populaire de libération est directement adressé aux manifestants pro-démocratie hongkongaise qui manifestent dans les rues de la ville depuis deux mois maintenant. Jeudi 15 août, des blindés et des chars de la Force Armée de Police chinoise (une force paramilitaire responsable du contrôle des soulèvements et de l’antiterrorisme)ont été postés à Shenzhen (Chine), aux portes de Hong Kong. "La pression de Pékin se fait toujours plus importante. Est-ce à dire qu'il y aura une intervention militaire ? Est-ce à dire qu'elle est imminente ? C'est sans doute un scénario, mais pas le seul", indique le journaliste Arnauld Miguet sur place.
Le risque de se retrouver au ban des nations
En cas d'intervention, les autorités chinoises savent que le coût économique serait important des deux côtés. "Un risque politique d'être au ban des nations. Risque donc considérable, trente ans après les événements de la place Tian'anmen", conclut Arnauld Miguet.