La nuit dernière, Carlos Ghosn a témoigné pour la première fois devant des juges au Japon. Il est apparu amaigri, les mains menottées et relié par une corde à un gardien.
Le tribunal de Tokyo (Japon) n'avait probablement jamais connu une telle affluence. Un millier de journalistes et de curieux en file indienne. Seulement quatorze seront tirés au sort pour voir à l'intérieur le détenu le plus connu du Japon s'exprimer devant les juges. Un Carlos Ghosn qui est apparu menotté, des cordes autour de la taille et chaussons en plastique aux pieds. Pendant dix minutes, en anglais, il a clamé son innocence à la barre et a rejeté les accusations d'abus de confiance.
Une audience symbolique
"Je l'ai trouvé assez amaigri et même épuisé, il s'est exprimé avec beaucoup d'émotion lorsqu'il a évoqué son amour pour Nissan", a déclaré la journaliste de TBS, Estuko Kawazoe, à la sortie du procès. L'audience était purement symbolique, car Carlos Ghosn reste mis en examen pour dissimulation de revenus. En défense, il affirme avoir agi avec l'approbation des dirigeants de Nissan.