Entre les deux Corées, la zone démilitarisée est l'incarnation d'un demi-siècle de tensions. À la veille de la rencontre entre Kim-Jong un et Donald Trump le 12 juin, touristes et riverains espèrent que la situation pourra s'adoucir.
La plage de Gajin (Corée du Sud) est assurément l'un des endroits les plus improbables au monde pour s'adonner au surf, mais la vague est l'une des meilleures du pays. Elle se trouve au long de la frontière avec la Corée du Nord, zone protégée, l'une des plus militarisées au monde. Ici se côtoient surfeurs et militaires alors qu'un vent de paix souffle depuis quelques mois sur la péninsule. La zone frontalière traverse tout le pays le long du 38e parallèle, rappel que les deux Corées sont toujours techniquement en guerre depuis 1950.
Une zone loin d'être démilitarisée
La présence militaire américaine et sud-coréenne est importante : il faut une autorisation spéciale pour entrer dans cette zone tampon censée protéger le Sud d'une attaque du Nord. Le terrain est miné, mais on croise parfois quelques civils. Aujourd'hui, les deux Corées se regardent toujours en chiens de faïence ; les touristes tentent d'apercevoir à la jumelle le frère ennemi. La zone démilitarisée porte bien mal son nom : elle reste l'une des frontières les plus hermétiques au monde.