Depuis vingt ans, le gouvernement russe mène des politiques visant à faire des économies concernant le système de retraites. De nombreux retraités russes dont les pensions ne suffisent pas pour vivre doivent continuer de travailler.

Comment sont accueillies les réformes concernant les retraités ?

En mai 2018, le gouvernement russe a enclenché une augmentation progressive de l’âge de la retraite de 55 à 63 ans pour les femmes et de 60 à 65 ans pour les hommes.  L’annonce de cette réforme a provoqué un mouvement de contestation au moment de la Coupe du monde de football. Cependant, ni les manifestations, ni la pétition ayant réuni plus de 2,5 millions de signatures n’ont fait fléchir le gouvernement.

Pourquoi les retraités russes continuent-ils de travailler ?

Selon  l'institut russe de statistiques Rosstat, la pension moyenne est de 198 euros par mois. Ce même organisme estime à 9 667 000 le nombre de retraités poursuivant une activité professionnelle, soit presque un quart (22%) de cette population. Si tous les domaines sont concernés, les retraités continuent d’exercer une activité surtout dans des domaines exigeant peu de qualifications. Toujours selon Rosstat, en octobre 2017, plus d’une personne sur six (17,6%)  exerçant un travail non qualifié était âgée de 65 ans ou plus. Et parmi ces retraités, certains ont plus de 80 ans, comme vous pouvez le découvrir dans ce reportage.