Elle a aujourd'hui 83 ans. Yvonne Botto, originaire de Haute-Savoie, a suivi son mari d'origine azérie pour répondre à l'appel de Staline : construire une société nouvelle après-guerre en Union Sovietique. De déceptions en drames, Yvonne a vécu une vie d'exilée. Maintes fois, elle a voulu rentrer en France mais la police locale s'y est toujours opposée. Enfin, au mois d'octobre 2011, elle pourra revoir son village du Fayet, près de Saint-Gervais, et se recueillir sur la tombe de ses parents.
L'info du blog : "j'ai eu trois ans de bonheur, le reste fut une vie maudite" dit Yvonne. Elle ne se plaint pas, elle regrette juste d'avoir pris une décision "contre-nature" en 1947. Aujourd'hui ses sept enfants azéris, ses trente petits-enfants, ses arrières petits-enfants comblent son existence. Elle a apprecié le geste rapide de l'ambassade de France à Bakou qui lui a accordé très rapidement après la découverte de son histoire, un visa.
Sa famille rappelle toutefois qu'Yvonne avait espéré que la France se souvienne d'elle plus tôt. En 1983, une demande de rapatriement avait été transmise à l'ambassade de France en URSS à Moscou. En vain. Yvonne avait alors été sacrifiée sur l'autel des bonnes relations avec le pouvoir soviétique.