Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont mis d’accord pour accorder un délai supplémentaire au Royaume-Uni. Au terme de longues discussions, la durée a été fixée à 6 mois, soit le 31 octobre. Cette extension est plus longue que la date du 30 juin initialement demandée par Theresa May. Le président du Conseil européen Donald Tusk souhaitait quant à lui un délai plus long allant jusqu’à un an. « Ce report est aussi flexible que je m’y t’attendais et un peu plus court que ce que j’espérais » a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse.
« Durant ce temps, la ligne de conduite sera entièrement entre les mains du Royaume-Uni. Il peut toujours ratifier l’accord de retrait et dans ce cas l’extension sera terminée. » a affirmé Donald Tusk.Or, si les britanniques ne ratifient pas l’accord de divorce avant les élections européennes, ils seront tenus légalement d’yparticiper. S’ils refusent d’organiser ce scrutin, le no-deal aura lieu le 1er juin pour ne pas perturber le « bon fonctionnement des institutions européennes ».
« Nous nous sommes mis d’accord sur le fait que de temps à autre les 27 devraient pouvoir avoir des réunions sans nos amis britanniques pour préparer le futur cours des choses » a ajouté Jean Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Des réunions sans le Royaume-Uni seront donc possibles, tel le sommet prévu à Sibiu en Roumanie le 9 mai. Les dirigeants européens y discuteront notamment de la future politique budgétaire européenne.
Par ailleurs, le Conseil européen a demandé au Royaume-Uni « de s’abstenir de toute mesure susceptible de mettre en péril la réalisation des objectifs de l'Union ». Mais tant qu’il reste un Etat membre à part entière, le Royaume-Uni garde les mêmes droits et devoirs que les autres. Par exemple, selon une source européenne, « il pourra prendre part à la nomination du nouveau président de la Commission car le vote a lieu à la majorité qualifiée au Conseil européen».
Dans ses conclusions, le Conseil européen prévoit également un sommet européen fin juin pour faire un point d’étape. Pour Jean-Claude Juncker, ce ne sera pas « une session de négociation ».