La Commission européenne a annoncé, mercredi 25 avril 2018, une approche en trois volets pour accroître l’investissement dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) : renforcer le soutien financier et encourager les secteurs public et privé à adopter l’IA, se préparer aux changements socio-économiques et assurer la mise en place d’un cadre éthique et juridique approprié.
Ainsi l’UE veut accroitre son investissement en matière d’intelligence artificielle à hauteur de 20 milliards d’euros d’ici 2020. La France a annoncé, elle, qu’une enveloppe de 1,5 milliard d’euros serait débloquée pour développer l’intelligence artificielle.
« À l’instar de la machine à vapeur ou de l’électricité dans le passé, l’intelligence artificielle est en train de transformer notre monde. Elle pose de nouveaux défis que les États membres de l’UE doivent relever ensemble, pour faire de l’IA un succès qui profite à tout un chacun. » explique Andrus Ansip, vice-président pour le marché unique numérique. « La Commission joue son rôle : nous entendons aujourd’hui donner une impulsion d’une part, aux chercheurs, pour leur permettre de développer la prochaine génération de technologies et d’applications de l’intelligence artificielle et, d’autre part, aux entreprises, pour qu’elles soient en mesure de les intégrer ».
Le docteur Laurent Schmoll, ORL à Strasbourg, est l’un de ces pionniers qui se sont tournés vers l’intelligence artificielle pour épauler l’Homme. Il a développé un « smartscope », combinaison d’un smartphone et d’un endoscope. Ce petit appareil connecté permet d’examiner le tympan et de donner un résultat fiable et précis. Moins coûteux et moins imposant que les traditionnelles colonnes endoscopiques, ce mini-endoscope breveté pourrait sauver des vies dans les pays asiatiques et africains où la méningite tue chaque année 20 000 personnes et en particulier des enfants.