L’Union européenne vient d’autoriser, ce mercredi 21 mars, le mariage entre le groupe allemand Bayer et l’américain Mosanto. Un projet de fusion controversé notamment par les agriculteurs et les défenseurs de l’environnement qui s’inquiètent de cette union. Celle-ci ferait de Bayer le plus gros acteur européen dans le domaine des produits chimiques agricoles et dans celui des médicaments. En effet, Bayer contrôlera plus de 25% du marché mondial des semences et des pesticides.
Bruxelles a autorisé le rachat mais sous certaines conditions. Bayer s’engage ainsi à vendre à BASF certaines de ses activités agrochimiques, à hauteur de 6 milliards d’euros pour dissiper les craintes quant à la concurrence dans l’Union européenne.
Pendant son enquête, la Commission européenne a reçu de nombreuses pétitions, lettres tweet et mails de citoyens, d’ONG qui s’alarment des conséquences que pourrait avoir cette fusion sur l’environnement.
Abl, une association allemande d’agriculteurs indépendants, redoute les conséquences de cette fusion pour les exploitants. « Elle va conduire à davantage de dépendance, à une nouvelle réduction de la biodiversité et de la variété des espèces, à une réduction de la concurrence, à un diktat des prix », a déclaré le président de l’association, Martin Schulz, agriculteur en Basse-Saxe.
Bayer a reçu les approbations de plus de la moitié des 30 autorités de régulation concernés à travers le monde. Il reste cependant pour que la fusion soit complète, que les Etats-Unis donnent leur accord.