Ils font partie des "invisibles" de la campagne électorale allemande : plus de 940.000 retraités allemands âgés de 65 à 74 ans, sont aujourd'hui obligés de travailler. Une grande majorité de ces seniors sont des travailleurs indépendants, qui n'ont pas assez cotisé lors de leur carrière, mais aussi des personnes ayant occupé un emploi à temps partiel. Dans le système allemand, la durée de cotisation est de 45 ans et le taux de remplacement du salaire d'activité équivaut pour un retraité à 50%. Pour les "anciens actifs", le complément de retraite passe souvent par le choix des mini-jobs plafonnés à 450 euros par mois. Selon le sociologue Stefan Sell, il y aurait 860.000 "mini-jobers" qui seraient des retraités.
Dans la campagne électorale, ce thème de la justice sociale a été repris par les sociaux démocrates du SPD et par la gauche radicale (Die Linke) mais ce sujet n'a pas réussi à s'imposer dans le débat. Il est vrai qu'une majorité des citoyens allemands considèrent que la situation économique de leur pays est bonne et s'apprêtent à réélire, pour un quatrième mandat Angela Merkel, dont le slogan de campagne proclame : " l'Allemagne, un pays où il fait bon vivre ".