Theresa May n'a pas réussi à obtenir de majorité au Parlement britannique, de quoi l'affaiblir à quelques jours de l'ouverture des négociations sur le Brexit avec Bruxelles.
« Michel Barnier et son équipe sont prêts », a martelé le porte-parole de la Commission, au lendemain des élections législatives britanniques. Alors que l’on évoquait vendredi une possible extension de la période de négociations, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a insisté sur la nécessité de débuter les discussions au plus vite, avant d’envisager un éventuel report de la date butoir du Brexit, fixée à fin mars 2019.
A Londres, l’heure est aux incertitudes. Après le revers subi dans les urnes, suivi des appels à la démission, il n’est pas exclu que Theresa May infléchisse sa position en faveur d’un Brexit plus modéré. Selon un journaliste de Bloomberg, certains membres du gouvernement suggèreraient même le maintien dans le Marché unique et l’Union douanière. Dès mardi, une rencontre à Paris est prévue avec Emmanuel Macron. La question du Brexit est à l’ordre du jour. Une rencontre avec la cheffe du Parti unioniste nord-irlandais (DUP) Arlene Foster est prévue le même jour, afin de former une coalition au Parlement. Une perspective qui fait l’objet de fortes critiques au Royaume-Uni en raison du conservatisme social du parti, mais aussi parce qu’un tel accord poserait la question de la neutralité du gouvernement britannique en Irlande du Nord.
Qui seront les négociateurs britanniques de David Davis à Bruxelles ? Quelle ligne Theresa May compte-t-elle adopter dans les discussions ? Le doute demeure. La Commission se dit néanmoins optimiste quant au respect du calendrier des négociations, dont le début officiel a été fixé au 19 juin.