Après huit heures de discussions très techniques, le président de l’Eurogroupe a reconnu que les 19 ministres des finances n’ont pas « réussi à dégager d’accord global » sur un allégement de la dette grecque.
Pour le représentant du FMI, Poul Thomsen, présent à Bruxelles, « des progrès ont été réalisés » et il faut donc compléter les efforts réalisés par les Grecs en matière de réformes (retraites, impôts) par un dispositif de mesures permettant de moduler l’énorme dette grecque. De son côté, Angela Merkel, se trouve un peu dans la position de l’arroseur arrosé, car c’est elle, qui a imposé à Nicolas Sarkozy et Jean-Claude Trichet, l’ex-Président de la banque centrale européenne, l’entrée du fonds monétaire international dans le premier plan de sauvetage de la Grèce.
Or, le FMI a toujours plaidé en faveur d’une restructuration de la dette, sujet tabou, pour Berlin. Hier encore, le ministre des finances allemand Wolfang Schauble, a rappelé qu’il n’était pas mandaté par le Bundestag, pour signer un tel accord. De son côté, Bruno Le Maire, qui participait à son premier Eurogroupe, estime que les Allemands sont prêts à faire preuve d’inventivité pour trouver une solution. Nous avons rempli toutes nos obligations rappele le ministre grec des finances. Pour Euclide Tsakalotos, la prochaine réunion à Luxembourg dans trois semaines, pourrait être concluante.