Dans ses prévisions économiques de printemps, l’exécutif européen table sur une croissance de 1,7 % en 2017 et 1,8% en 2018. "Bonne nouvelle, l’économie de la zone euro rentre dans sa cinquième année de croissance ininterrompue" a déclaré Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques et à la Fiscalité. Ce chiffre représente une tendance positive malgré une incertitude « élevée » liée notamment à la politique économique américaine et au Brexit.
Pourtant, Bruxelles a profité de cette annonce pour envoyer un avertissement à la France et à son nouveau Président, Emmanuel Macron. Avec un déficit estimé à 3% du PIB en 2017 et une prévision évoquant 3,2% en 2018, la France pourrait être le seul pays à faire l'objet d'une surveillance de la commission européenne et à rester dans le couloir de la procédure dite de déficits excessifs. « Mon message n’est pas un message de pression, en aucun cas un message de sanction, c’est un message de confiance et de bienvenue » a affirmé le commissaire français, Pierre Moscovici. La mauvaise élève de l’UE aura donc besoin de mesures fortes pour une remise au niveau européen « avec une crédibilité affirmée, elle sera plus forte et pourra jouer un rôle de leader en Europe ». Emmanuel Macron rencontrera la chancelière lundi à Berlin et devra donner des gages en matière de réformes structurelles (marché du travail ) et montrer que le cap de l'assainissement budgétaire sera maintenu.