« Heureux que les Français aient choisi un avenir européen. Ensemble pour une Europe plus forte et plus juste » a réagit le président de la commission Jean-Claude Juncker suite à l’élection d’Emmanuel Macron. Dimanche soir, le soulagement était palpable dans les institutions européennes à Bruxelles, mais aussi les capitales de nos voisins. Le jeune président élu – seul candidat ouvertement pro-européen – n’a jamais caché sa volonté de rendre l’Europe plus progressiste et protectrice. Premier écueil et premier coup de semonce pourtant, de la part de la commission européenne : les déficits. « Les Français dépensent trop et au mauvais endroit » a mis en garde Jean-Claude Juncker. Le président Macron doit sortir la France de la procédure de déficit excessif a renchérit pour sa part le commissaire Pierre Moscovici. En toile de fond, la crainte de voir une fois encore, en 2018, Paris flirter avec la barre des 3% (contre 2,9% attendus en 2017). Quant à la proposition française visant à réserver l’accès aux marchés publics européens aux entreprises, qui localisent 50% de leur production dans l’UE (« Buy European Act ») elle a été accueillie fraîchement ce mercredi 10 mai par le collège des commissaires. Bref, encourageant de la part de Bruxelles mais dialogue exigeant avec Paris.
L'UE soulagée par la victoire de Macron, qui reste attendu au tournant
