Le soulagement, à la mesure de la frayeur éprouvée par les dirigeants européens, dans l’hypothèse d'un duel Mélenchon - Le Pen, était manifeste lundi à Bruxelles. Pour le porte-parole de Jean-Claude Juncker, Margaritis Schinas, le choix des électeurs français est clair désormais : soit la défense de l'UE, soit l'option de la destruction de l'Europe. Au Parlement européen, le leader du groupe des libéraux et démocrates (qui compte dans ses rangs des membres du MODEM) affirme que "la fièvre populiste est retombée en Europe". "Où est l'effet domino? " s'interroge Guy Verhofstadt, qui évoque le reflux récent du parti des Vrais Finlandais lors des élections régionales d'avril en Finlande, ou l'échec du leader d'extrême droite Geert Wilders lors des législatives au Pays-Bas en mars dernier. Pour le président de l'ALDE, il faut replacer le phénomène Macron dans une vision européenne plus large, visant à créer un "radicalisme du centre" comme en Espagne ou en Autriche et qui propose de réformer, voir de refonder le projet européen.