Grand orateur et doté d’une force de persuasion considérable, Paul-Henri Spaak est considéré comme le moteur de l’intégration européenne. A la tête du comité Spaak, il a joué un rôle clé pour la signature du traité de Rome.
Alors que la deuxième guerre mondiale fait rage, Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, lutte pour créer une union douanière entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Le Benelux est créé en 1944. Cette union a été le point de départ de l’intégration européenne. Le comité Spaak, chargé de préparer un rapport sur la création du marché commun va déboucher sur une conférence intergouvernementale en 1956 prélude à la signature du traité de Rome le 25 mars 1957. Robert Schuman, Paul-Henri Spaak, Alcide De Gasperi, Konrad Adenauer et Jean Monnet ont l’ambition de créer une Europe prospère et pacifique. Le signataire pour la Belgique sera Paul-Henri Spaak. Le signataire des deux textes (CEE et Eurtatom) sera Paul-Henri Spaak au nom de la Belgique. Pour marquer l’événement, une médaille dorée représentant la louve, Romulus et Remus est offerte aux six ministres des affaires étrangères par le maire de Rome. Pour les 60 ans de la signature du traité de Rome, nous avons été à la rencontre de sa fille, Antoinette Spaak, qui revient sur l’oeuvre de son père.