C'est un jour crucial pour l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, le CETA. Malgré de vives contestations, les députés européens ont adopté le texte, ce mercredi 15 février. Il est la conséquence de sept années de négociation.
Ce traité, qui doit faire disparaître les tarifs douaniers sur près de 99% des marchandises entre les deux partenaires, a été adopté par 408 voix contre 254, ouvrant la voie à un délicat processus de ratification par les Etats membres. Objectif : développer les échanges. L'Europe vend déjà pour plus de 35 milliards d'euros et achète pour plus de 28 milliards d'euros. Mais de nombreuses personnes critiquent le CETA, car le traité suscite des craintes, en particulier concernant la concurrence des produits agricoles. Autre crainte : la création d'un tribunal arbitral pour régler les différents entre un État et une entreprise multinationale.
En Belgique, l'entreprise Stûv, se réjouit de cet accord. Elle exporte des poêles à bois dans toute l'Europe, mais aussi aux Etats-Unis. Pour le patron de cette PME qui réalise déjà 10% de son chiffre d'affaires avec Ottawa, l'accord de libre échange est une aubaine.