Dans le cadre de l'adoption du traité de libre échange entre l’UE et le Canada, les agriculteurs européens risquent d'être les premiers menacés. Le Ceta prévoit notamment l’importation annuelle de 46 000 tonnes de bœufs canadiens élevés dans de grandes fermes-usines et engraissés grâce à des activateurs de croissance et des antibiotiques. Pour la fédération nationale bovine, cet accord risque de déstabiliser toute la filière française. La Commission européenne a lancé un ultimatum à la Belgique pour qu'elle donne son feu vert au Ceta, vendredi 21 octobre, lors du sommet européen. La signature des 28 États-membres était prévue la semaine prochaine à Bruxelles mais ce sommet en présence du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a du plomb dans l’aile.
Pour Emmanuel Macron, qui participait aujourd'hui à un débat à Bruxelles sur l'avenir de l'Europe, le Ceta améliore notre relation commerciale avec le Canada. Au passage, l'ex ministre de l'économie reconnaît que "les réticences wallones sont pertinentes" mais il ajoute un bémol : nous avons décidé collectivement de créer une politique commerciale communautaire et donc il n'est pas question de rouvrir la négociation.