Après Google il y a quelques jours, la Commission européenne, suspecte le géant gazier russe d’abus de position dominante. Selon Bruxelles, Gazprom aurait appliqué des restrictions dans ses livraisons de gaz, en direction de 8 pays européens (Bulgarie, République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie), ce qui aurait freiné la revente et la réexportation vers d’autres Etats membres.
Ces « restrictions territoriales » peuvent entrainer des hausses de prix du gaz et constituent « une politique de prix déloyale » a affirmé se matin la commissaire chargée du dossier de la concurrence.
Pour Madame Vestager, l’enquête diligentée par ses services est rigoureuse et essentiellement juridique. Ce cas, a-t-elle répétée « n’est pas politique, mais bien sûr, il y aura des spéculations ».
De son côté, Gazprom souligne que les accusations d’abus de position dominantes sont « infondées ». L’accélération de la procédure dite de communication des griefs pourrait sur le long terme, déboucher sur une amende allant jusqu’à 10% du chiffre d’affaires du groupe.
Un nouveau front s’ouvre donc avec Moscou, et une nouvelle urgence pour les 28 : relancer le chantier de l’Union de l’énergie, pour créer un marché ouvert avec une bonne circulation du gaz, d’un pays à l’autre.