« Personne ne peut douter qu'il existe une séparation des pouvoirs en Turquie, mais si un pouvoir outrepasse ses prérogatives, alors cela crée des problèmes dans une démocratie ». Lors de sa visite à Bruxelles, le 21 janvier, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, s'est efforcé, sans convaincre, de justifier les purges déclenchées par son gouvernement dans la police et la justice. Empêtré dans une série d'affaires de corruption et de fraude, le pouvoir turc dénonce « un complot et des opérations de désinformation ».
En toile de fond : un projet très contesté par l'UE de réforme judiciaire, qui remodèle le Haut Conseil des juges et procureurs, à l'heure où certains magistrats ont lancé des enquêtes visant des ministres et des proches du pouvoir.
Au parlement européen, M. Erdogan a été chahuté lors d'une audition par les présidents des groupes politiques. Daniel Cohn-Bendit, qui connaît bien Erdogan, évoque une dérive autoritaire.