Depuis le 1er janvier, la Grèce, qui préside l’Union européenne est sur le chemin de la convalescence. Pour la première fois, en 2014, Athènes devrait afficher un excédent budgétaire primaire de près de 800 millions d’euros, qui sera reversé en partie aux chômeurs et aux retraités. Face aux eurodéputés, réunis cette semaine à Strasbourg, le premier ministre grec Antónis Samarás s’est exclamé : « mon pays se relève, la Grèce a respecté ses engagements et honoré sa signature. » D’autres signaux positifs émergent des pays placés sous assistance financière de l’UE : L’Irlande n’a plus besoin de secours, les banques espagnoles ont été recapitalisées, le Portugal et Chypre pourraient se refinancer dans quelques mois sur les marchés financiers.
Dans ce contexte, les députés européens ont choisi de dresser le bilan des politiques économiques menées par la troïka (FMI, BCE et Commission européenne) et d’auditionner un certain nombre d’acteurs clefs de cette crise des dettes souveraines (le commissaire aux affaires économiques, Olli Rehn, ou Jean-Claude Trichet, ex-président de la BCE).
En toile de fond, une interrogation : comment améliorer la légitimité démocratique de la troïka ? Qui doit être responsable ? Qui contrôle ?
Isabelle Durant, députée du groupe des Verts et Sylvie Goulard du groupe des démocrates et libéraux, nous donnent leur point de vue.