Les 27 États membres de l'Union européenne se sont enfin mis d'accord sur un plan de relance économique après plusieurs jours de vives négociations.
Les discussions débouchent-elle finalement sur un accord raboté ?
Pour contenter les États dits "frugaux", les subventions accordées aux pays les plus impactés par la crise sanitaire ont été revues à la baisse, de 500 milliards d'euros à l'origine, elles passent à 390 milliards. En ce qui concerne les prêts, remboursables par les bénéficiaires, ils augmentent, de 250 milliards prévus initialement à 360 milliards d'euros.
Pour arracher cet accord, les rabais à la contribution au budget de l'UE, dont bénéficiaient certains États, comme les pays nordiques, l'Autriche ou les Pays-Bas, ont été maintenus et pour certains, seront même revus à la hausse. Alors que la Commission européenne et Emmanuel Macron souhaitaient y mettre un terme.
Comment la France va-t-elle pouvoir en bénéficier ?
Après l'Italie (70 milliards € environ) et l'Espagne (60 milliards €), la France est le 3e pays à recevoir le plus de subventions. 40 milliards d'euros, qui alimenteront le plan de relance nationale de 100 milliards, selon le Ministre de l'économie, Bruno Lemaire.
Qui devra payer ?
Pour la première fois de leur histoire, les États membres s’engagent sur une dette commune que chaque pays devra rembourser d'ici 2058 à hauteur de sa population et de ses richesses. Pour alléger le poids de la dette, l'UE devrait mettre en place des dispositifs comme la taxe sur le plastique ou sur les transactions financières.