Le "blocus" étudiant, une spécificité belge

Début d’année stressant pour les étudiants belges. La période des examens approche et le rythme des révisions s’accélère. Dans le Plat pays, cette période de travail intense porte un nom : le « blocus ».

Si les cours sont arrêtés depuis début décembre, rien à voir cependant avec un piquet de grève. Les étudiants mettent entre parenthèses leur vie personnelle, dédient plus d'un mois à la préparation des examens - même durant les fêtes de fin d’année.

Et contre toute attente, cela leur semble indispensable. Pour se préparer dans les meilleurs conditions, chaque jeune belge a ses habitudes. L’ambiance studieuse des bibliothèques universitaires est particulièrement appréciée. Pendant le blocus, les 3 000 places de la bibliothèque de l’Université Libre de Bruxelles sont prises d’assaut dès 8h du matin. Et certaines sont plus prisées que d’autres. Car tous les étudiants s’accordent, « Idéalement le blocus, c’est 10h de travail chaque jour », le confort est donc un élément important pour tenir le rythme.

D’autres préfèrent le travail à la maison. Et c'est toute la famille qui se plie aux contraintes estudiantines. Les parents, souvent aussi stressés que leurs enfants, sont aux petits soins pour eux. Et pas seulement leur familles ! Certains partis politiques accueillent dans leurs locaux les étudiants en blocus, et en juin dernier, de nombreuses entreprises ont même ouvert leurs salles climatisées aux étudiants qui souhaitaient réviser à l’abri de l’épisode caniculaire.