L’hémicycle n’avait jamais été aussi divisé qu’après le vote de dimanche. Les deux grands partis, les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux-conservateurs (PPE), ne sont plus majoritaires. Ils totalisent 326 sièges à eux deux, sur les 376 nécessaires pour une majorité absolue. Les deux groupes vont devoir aller chercher une alliance avec les deux grands vainqueurs pro-européens de cette élection. D’un côté, les libéraux de l’ADLE, dont devrait faire partie la République en Marche, obtiennent 109 sièges. De l’autre, les Verts gagnent 69 sièges et réalisent de belles percées en Allemagne et en France.
L'extrême-droite et les eurosceptiques déçoivent en Finlande et aux Pays-Bas, mais raflent tout de même plus de 110 sièges, notamment grâce au Rassemblement National et à la Ligue du Nord italienne. Une force importante qui profite aussi de la montée des eurosceptiques britanniques du Parti du Brexit et de ses 29 sièges.