Tant pis si le Brexit n’a pas encore eu lieu, l’Union européenne déménage ses agences qui étaient basées à Londres. La première a été celle du médicament, qui a traversé la mer du Nord pour s’installer à Amsterdam en mars dernier. Elle est chargée de contrôler et d’autoriser la mise sur le marché des produits pharmaceutiques. Un rôle clé pour cette agence de 900 salariés, qui doit continuer à fonctionner même en plein déménagement, et sans une partie des salariés.
Le nouveau siège est encore en construction et ne sera prêt que l’année prochaine. En attendant, l’agence qui accueille 36.000 industriels et visiteurs professionnels chaque année, a posé ses cartons dans des bureaux temporaires, en banlieue de la capitale néerlandaise.
Les employés ont d’abord assisté à la sélection de leur nouvelle ville en novembre 2017. Entre Athènes, Milan et Lille, le choix s’est finalement porté sur Amsterdam. Un dilemme pour un quart des employés, qui n’ont pas suivi l’agence jusqu’aux Pays-Bas. Et pour ceux qui ont suivi, c’est un peu une nouvelle vie qui commence.
Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là pour l’agence. Le propriétaire des bureaux londoniens lui réclame 418 millions de livres pour rupture de bail, qui court jusqu’en 2029. Pour assurer la sécurité informatique, avant même de savoir quelle ville serait choisie, l’Agence a installé ses serveurs informatiques dans la ville d’Hambourg, une ville « neutre » ,qui n’était pas candidate, mais qui n’aide pas à la cohérence du déménagement !
Prochaine épreuve pour l’Union européenne : le transfert de son agence bancaire dans le quartier de La Défense à Paris, le 3 juin.