Dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril, aucun avion n’a décollé en Belgique entre minuit et 6h00. Une éruption volcanique ? Un bug informatique ? Cherchez plutôt la raison dans les tours de contrôle.
Depuis mars, les contrôleurs aériens enchaînent les grèves. Des dizaines de vols ont été annulés et des milliers de passagers retardés. Le 16 avril, dans le seul aéroport de Bruxelles , 18 avions passagers et 32 cargos n’ont pas pu décoller à l’heure, pour la 13ème journée d’action des aiguilleurs. En Belgique, contrairement au système français, les contrôleurs aériens ne peuvent pas être réquisitionnés pour assurer au moins une partie du trafic.
Les salariés de l’entreprise publique autonome Skeyes, qui gère tous les contrôles de vols civils, dénoncent leurs conditions de travail. Les syndicats déplorent le manque de personnel, des horaires trop intensives et s’inquiètent pour la sécurité du trafic aérien. Ils multiplient les réunions avec la direction, mais ne sont pas encore parvenus à un accord.
Les six principaux aéroports belges ont accueilli plus de 34 millions de passagers en 2018. Les perturbations des contrôles aériens pourraient impacter le dynamisme d’un secteur qui porte 63.000 emplois.