À Bruxelles, le sommet européen a débouché sur un nouveau répit pour Theresa May
Dans la nuit du 10 au 11 avril, après des heures de délibérations, les états membres ont accordé six mois supplémentaires au Royaume-Uni avant le Brexit. L’extension prendra fin le 31 octobre, c'est-à-dire la veille de la nomination d’une nouvelle Commission européenne. “Une date clé”, pour Emmanuel Macron, qui a souligné la négociation du “meilleur compromis possible”.
La France bataillait pour une extension très courte. Mais pendant les négociations, Emmanuel Macron s’est retrouvé en minorité avec seulement 4 autres chefs d'Etat à ses côtés. En face, 17 pays membres dont l'Allemagne étaient favorables à un report plus long, comme pour mieux convaincre les "hard Brexiters" que s'ils ne votaient pas l'accord de sortie, le Brexit s'éloignerait dangereusement. La poire a été coupée en deux, avec un délai de six mois, au lieu d'une année complète suggérée par Tusk en amont du sommet.
Theresa May conserve toujours l’option d’un retrait avant la nouvelle date butoir. Si la Première ministre veut éviter les élections européennes, le Brexit devra être effectif avant le 22 mai. Et si le Royaume-Uni reste dans l’U.E. mais n’arrive pas à organiser des élections, la sortie aura lieu le 1er juin.
Une autre option reste ouverte pour les Britanniques jusqu’en octobre : la révocation du Brexit, et le choix de rester dans l’Union européenne.
Les députés ne savent plus sur quel pied danser…