C’est inédit dans l’histoire d’une monarchie. L’ancien roi des Belges Albert II a été condamné le 25 octobre par la Cour d’appel de Bruxelles à donner son ADN pour une recherche en paternité. Il devra s’y soumettre dans les trois mois.
La procédure est menée depuis un an et demi par Delphine Boël, dont la mère Sybille de Selys Longchamps aurait eu une liaison avec Albert II dans les années 70.
En octobre 2013, son père officiel, Jacques Boël avait déjà volontairement effectué un test d’ADN qui avait conclu qu’il n’était pas le père biologique de Delphine. Elle avait alors introduit cette année-là une première procédure en contestation de paternité de Jacques Boël, avant de demander l’établissement de la paternité entre Delphine et Albert.
En mars 2017, le tribunal de première instance rejetait sa demande. Revirement la semaine dernière donc, la Cour d’appel imposant donc le test de paternité à Albert II. Elle a retenu le caractère urgent de la demande, l’ancien Roi ayant fêté cette année ses 84 printemps.
L’enjeu ne se situe pas du côté de la succession au trône : Delphine n’y aura pas droit. Il faut être enfant légitime. Elle ne pourra pas non plus occuper les propriétés royales, ni prétendre à la dotation royale, un revenu qui est versé à certains membres de la famille. En revanche, elle aura droit à une partie de l’héritage d’Albert II.
Les journaux belges se sont sérieusement saisis de l’affaire. Alex Vizorek, lui, a choisi d’en rire.