De nombreux patients français atteints de cancer, maladie de Charcot ou autre maladie incurable se tournent vers la Belgique ou la Suisse pour recourir à l’euthanasie. En effet, malgré une évolution en 2016, la loi Claeys Leonetti ne leur permet d’abréger leurs souffrances que dans la phase agonisante. Yves de Locht, médecin à Bruxelles, publie un livre « Docteur, rendez-moi ma liberté » (edition Michel Lafon), où il évoque le nombre de patients en détresse qui lui demandent d’ouvrir un dossier. Il affirme « donner le dernier soin » à une dizaine de patients français chaque année, et espère voir la loi française évoluer pour que les patients puissent mourir dignement, dans leur pays, auprès des leurs.
En Belgique, la pratique est très encadrée : il faut avoir réitéré à plusieurs reprises sa demande, dans un état conscient ; être atteint d’une maladie incurable et avoir des souffrances inapaisables. Une commission de contrôle de l’euthanasie vérifie a posteriori les cas, qui doivent obligatoirement être déclarés par les médecins.