Le vignoble luxembourgeois fait figure de modèle en production de vin “propre”. A quelques rares exceptions, les viticulteurs n’utilisent plus d’insecticide.
Depuis 2017, ils pratiquent, sur 95% du vignoble, la technique de la “confusion sexuelle”. Le principe est simple. Il consiste à répandre des hormones femelles de l’eudémis et du cochylis, deux papillons de nuit qui peuvent ravager jusqu’à 80% de la production. Dans un environnement saturé d’hormones, le mâle n’arrive pas à trouver la femelle et ne peut donc pas s’accoupler. Cela donne moins d’œufs, de chenilles et de dégâts sur les raisins.
En France, la Champagne est pionnière. Elle utilise la confusion sur plus d’un hectare sur trois, faisant du vignoble champenois un précurseur en la matière dans le vignoble français. Dans l’ensemble de l'hexagone, la technique est peu utilisée (3% du vignoble), essentiellement à cause de son coût important. Mais au Luxembourg la méthode de la “confusion” est très subventionnée, pour inciter les vignerons à l’utiliser.