La Hongrie vote dimanche 8 avril pour élire un nouveau Parlement. Le parti Fidesz de l’actuel Premier Ministre est donné favori, et devrait reconduire Viktor Orban pour un troisième mandat d’affilée. Pourtant, les soupçons d’affairisme et de corruption se multiplient et ont pollué la campagne électorale. L'opposition accuse notamment le Premier ministre ultraconservateur de faire profiter son entourage de nombreux marchés publics, et des subventions européennes.
Plusieurs affaires cristallisent l’opinion : des stades surdimensionnés, notamment celui du village natal de Viktor Orban, des belvédères surfacturés installés dans des plaines où il n’y a rien à observer, et plus récemment, c’est l’affaire Elios qui s’est invitée dans la campagne. Du nom de l’entreprise co-détenue jusqu’en 2015 par le gendre d’Orban, et qui a décroché 34 appels d’offre taillés sur mesure, pour la rénovation de l’éclairage urbain de villes dirigées par le Fidesz.
Dans le dernier rapport de l'ONG Transparency international sur le niveau perçu de corruption, la Hongrie est avant-dernière au sein de l'UE, juste avant la Bulgarie. Au niveau international, elle est devancée par le Monténégro et la Géorgie.