L’étape franchie est importante. Depuis la notification de l’utilisation de l’article 50 du traité sur l’Union Européenne, le 29 mars 2017, qui a entériné la sortie du Royaume-Uni des 28, la situation semblait bloquée, et les négociations s'enlisaient.
D’un côté l’Union a 27, dont les intérêts sont défendus par Michel Barnier, négociateur en chef nommé par Jean-Claude Juncker. Il est chargé de « préparer et diriger les négociations sur la sortie du Royaume-Uni ». De l’autre, Theresa May, la Première ministre britannique et son Ministre en charge du Brexit David Davis. Sous la pression de son Parlement, notamment sur la facture à payer, Theresa May mène de rudes négociations. Pas question pour elle de payer le prix fort pour une sortie de l’Union Européenne. Elle se retrouve surtout coincée sur le dossier de la frontière irlandaise, avec la pression du parti unioniste nord-irlandais DUP, qui refuse toute résurgence de barrière physique ou douanière entre les deux parties de l'île.
A l’approche d’un sommet européen décisif, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission Européenne, et Theresa May ont annoncé avoir trouvé un accord. Il permet de « passer à la deuxième phase des négociations », qui portera sur la relation future entre Londres et les Européens après la séparation entérinée.