Désignée ville hôte pour le match d’ouverture de l’Euro 2020, Bruxelles a été finalement remplacée par Wembley (Londres). Une décision de l’UEFA à l’unanimité, après une série de polémiques et de ratés dans le dossier du nouveau stade.
Ce devait être le retour du football international en Belgique. Vingt ans après l’Euro organisé conjointement avec les Pays-Bas, Bruxelles devait accueillir le match d’ouverture de la compétition. Une organisation totalement inédite pour un championnat d’Europe. Ce n’est plus seulement un seul pays qui accueille les équipes, mais treize, enfin initialement. Douze maintenant, après l’éviction de la Belgique … Des villes de l’Europe entière (réparties en six zones géographiques : Centre et Benelux, Centre-Est, Est, Méditerranée, Nord-Ouest et Scandinavie) doivent héberger les équipes. Pour une question d’organisation, chaque groupe jouera dans deux stades seulement.
#UEFAExCo: Breaking news@UEFAEURO 2020: Host city pairings confirmed:
Group A: Rome & Baku
Group B: Saint Petersburg & Copenhagen
Group C: Amsterdam & Bucharest
Group D: London & Glasgow
Group E: Bilbao & Dublin
Group F: Munich & BudapestMore to follow pic.twitter.com/UeQd8kHTVg
— UEFA (@UEFA) December 7, 2017
Le projet encore à l’état de maquette
Flamands et Bruxellois n'ont jamais réussi à trouver un accord sur le projet du stade. Les tensions entre défenseurs du projet et opposants sont de plus en plus vives. Le stade « ne respecterait pas les normes environnementales prévues par la région flamande ». La Ville de Bruxelles et la Région poussent pour que le projet voie le jour. En effet, l’ « Eurostadium » doit être construit sur un terrain appartenant à la capitale, mais se situant à Grimbergen, en territoire flamand. La municipalité se déchire dans ce dossier. L’opposition met en avant le non-respect des normes environnementales, quand la majorité défend le projet, porté par un ministre Bruxellois du même bord, l’Open VLD (libéraux et démocrates flamands). Le parti nationaliste flamand de la N-VA lui y voit un risque de « francisation », dans une commune de Flandre où le stade « national » constituera un lieu « bilingue ».
« Nous poursuivrons la construction du stade »
Ce nouveau stade devait remplacer le vieillissant "Roi Baudouin". Le projet, une enceinte flambant neuve de 60 000 places, moderne, qui draine avec lui la vie économique des alentours. Également prévus, la "construction de bâtiments pour des événements, de bureaux ...". Le club de la capitale, le RSC Anderlecht, devait même s'y installer, avant finalement d'y renoncer.
The new Eurostadium will have a capacity of 60.000 seats http://t.co/BNhIXnXLr3 #rsca #BelgianRedDevils pic.twitter.com/rT15vZPU6W
— Mauveside (@Mauveside) March 20, 2015
Ghelamco, l’entreprise en charge du projet, prévient qu’elle continuera la construction du Stade « indépendamment de la décision de l’UEFA ». Enfin si les autorisations sont délivrées, ce qui n’est pas le cas, depuis plusieurs années maintenant. Sollicitée le 14 septembre, la Flandre bloque toujours l’octroi du permis de construire. Philip Neyt, administrateur de l’entreprise, explique qu’il « ne fait qu’exécuter la procédure d’appel d’offres ». Le dirigeant espérait un délai de la part de l’UEFA. C’est raté. La réaction de la ville de Bruxelles est laconique : « Ainsi se clôture l'organisation de l'Euro 2020 en Belgique ».