Deux ans après le début du contrôle des chômeurs, Pôle emploi fait pour la première fois le bilan : 86% des personnes font effectivement des recherches et 14% ont été radiés des listes au moins temporairement, un constat plutôt positif.
Comparée aux Britanniques, aux Allemands et aux Suédois, la France reste moins sévère en matière de contrôle.
En Allemagne, les chômeurs doivent être joignables tous les jours ouvrés ou avoir un justificatif, faute de quoi on peut suspendre leurs indemnités. Au Royaume-Uni, les chômeurs sont pistés en permanence et doivent se connecter au moins une fois par jour sur le site internet de leur job center. Leur conseiller surveille même les réseaux sociaux pour vérifier ce que fait le demandeur d'emploi. La Suède quant a elle demande à ses demandeurs d'emploi de rédiger entre le 1er et le 15 du mois un rapport d'activité, pour justifier ses recherches.
Pendant sa campagne, Emmanuel Macron promettait de multiplier par cinq les équipes chargées de cette surveillance. Le Medef plaide lui pour un contrôle quotidien. Ce bilan sera donc analysé à la loupe par le gouvernement et les partenaires sociaux, en pleine réforme de l'assurance chômage.