Les ministres du Travail de l'UE sont parvenus lundi soir à un compromis sur la réforme de la directive du travail détaché, "une victoire pour l'Europe", selon la France, en première ligne sur ce dossier sensible.
"C'est une étape essentielle pour recréer la confiance européenne ", a réagi l’Élysée après cet accord sur lequel s'était fortement engagé le président Emmanuel Macron. Celui-ci avait provoqué cet été de vives tensions avec certains pays de l'est, dont la Pologne. Les vingt-huit se sont notamment accordés sur la durée du détachement, système qui permet à des Européens de travailler dans un pays étranger en cotisant dans leur pays d'origine: 12 mois maximum. Ce qu'avait réclamé la France. Mais un bémol toutefois, puisque cette période peut être rallongée de 6 mois à la demande de l'entreprise, avec l'accord du pays d'accueil.
A travail égal, salaire égal sur un même lieu de travail, une victoire pour l'Europe et ses citoyens https://t.co/2wsxF5j2KP #TravailDétaché
— Muriel Pénicaud (@murielpenicaud) October 24, 2017
Autre concession de la France, la période d'entrée en application, plus longue que ce que Paris espérait. Enfin, le transport routier est exclu de la directive révisée, alors qu'il est particulièrement victime de la concurrence déloyale engendrée par le détournement des règles actuelles. Mais l'existence d'un accord est une victoire en soi, car les discussions ont été lancées il y a 18 mois, et un premier texte avait été rejeté notamment par le groupe des pays de l'est et du centre de l'Europe, jusque là très soudé...