C’est une des nombreuses conséquences du Brexit et une aubaine pour les autres pays européens : l’Agence Européenne du médicament (EMA) est contrainte de déménager, tout comme sa « voisine » l’Autorité Bancaire Européenne (EBA). 19 métropoles se sont portées candidates, car l’enjeu est considérable. Outre les 900 salariés qui y travaillent, et les 36.000 experts, scientifiques, médecins qui la fréquentent chaque année, c’est un veritable écosystème qui s’est créé autour du médicament. Le Japon a déjà prévenu, il « rapatriera toutes ses entreprises pharmaceutiques sur le continent », en cas de déménagement.
Le cahier des charges fixé par l’UE est précis : être opérationnel à la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne (mars 2019), l’accessibilité, des écoles performantes pour les enfants du personnel, l’accès au travail pour leur conjoint(e), aux soins médicaux, la continuité de l’activité, et surtout, l’équilibre géographique. Autant de contraintes auxquelles les villes doivent répondre pour pouvoir s’attirer les faveurs des décideurs, qui trancheront fin novembre.