Elle voulait des élections législatives anticipées pour conforter son leadership, s’assurer d’une majorité confortable au Parlement, et pouvoir engager le « Brexit dur » qu’elle avait promis. Pari perdu.
Theresa May se retrouve avec une crise politique sur les bras, et un Parlement qui lui promet des débats intenses sur le sujet du Brexit, car certains voient dans ce scrutin l’expression d’une volonté des Britanniques d’un Brexit modéré.
Les négociations qui devaient démarrer le 19 juin pourraient bien être encore repoussées. C’est la principale crainte des dirigeants européens. Et ces résultats risquent aussi de semer un peu plus la confusion dans la feuille de route britannique.
Pour autant, ces résultats ne remettent pas en cause le Brexit en lui-même. D’abord parce que le sujet n’a pas été au cœur de la campagne électorale, et parce que l’article 50 a été enclenché. Certes il n’est pas irréversible. Mais il l’a été à la demande des citoyens en juin 2016, confortés par le Parlement au printemps.