Les dirigeants européens rencontraient lundi Mike Pence, le nouveau Vice-Président américain. Ce dernier a tenu des propos rassurants sur les relations qui uniront l’Europe et les Etats-Unis pour les quatre années à venir.
Les Etats-Unis aux côtés de l’UE
« Les Etats-Unis sont déterminés à poursuivre la coopération et le partenariat avec l’Union européenne », a déclaré le Vice-Président américain à l’issue de sa rencontre avec le président du Conseil européen, Donald Tusk. Le ton reste donc le même que celui employé à Munich deux jours plus tôt. Le vice-président américain assurait alors que son pays restait bien « le plus grand allié » de l’Europe, un engagement « inébranlable ». De son côté, le président du Conseil européen a tenu à revenir sur les récentes déclarations du Président Donald Trump sur l’Union européenne et l’OTAN. Il avait notamment taxé cette dernière d’«obsolète ». « Nous devrions, je crois, nous entendre sur une chose : l’idée d’une Alliance transatlantique n’est pas obsolète », a affirmé l’européen.
>> Voir la déclaration de Mike Pence <<
Un grand « Yes » , en affichage au moins.
Le vice Président américain s’est montré diplomate , et a affiché une volonté de maintenir une relation forte avec l’UE, concernant la sécurité, l’ordre international et l’attitude de la nouvelle administration américaine vis-à-vis de l’Union. Les Etats-Unis s’engagent en substance à respecter les volontés européennes, a affirmé M. Tusk, et ainsi, à préserver un « soutien sans équivoque » des Etats-Unis envers l’Union.
Le Vice-Président a également rencontré Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne. Bien consciente des nouvelles menaces que l’élection de Donald Trump fait désormais peser sur la relation entre les Etats-Unis et l’Europe, celle ci avait déclaré la semaine dernière : «Nous entrons dans une phase où nous devrons voir dossier par dossier, sujet par sujet, en nous basant sur nos propres valeurs, intérêts et priorités ». Celle-ci dit s’être entretenue avec Mark Pence sur plusieurs sujets, comme la Syrie, l’Ukraine, le Moyen-Orient, ou encore la Corée du Nord.
Avant de partir pour le siège de l’OTAN, Mike Pence a terminé son tour des institutions européennes par une rencontre avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Ce dernier a essentiellement évoqué le dossier de la défense, et affirmé : « Les Etats-Unis ont besoin d’une UE forte et unifiée sur tous les sujets
Des manifestations contre l’administration Trump ont malgré tout rythmé la dernière journée du voyage Mike Pence en Europe. Elles visaient entre autres les nouvelles politiques américaines en matière d’immigration.
F. Van Muylder & V. Lerouge